Karine : J’ai comme l’impression de connaître le secret de connaître ce que je cherche, tout cela n’est qu’un rêve. Pourtant, le personnage reste dans le relatif, comme si le personnage ne voulait pas lâcher le personnage. Attendre la grâce voilà tout ce qu’il peut faire, c’est tellement frustrant cette attente, plus rien ne me fait vibrer. Je sais que c’est encore un piège car il n’y a personne à éveiller donc pas d’attente à avoir mais cela me rend vraiment mélancolique.
Didier : Manque d'intérêt pour la vie quotidienne, mélancolie, voire dépression... Oui, cette “attente sans attente”, comme l’appelait Jean Klein, est vraiment frustrante en certaines histoires.
C’est un passage souvent “obligé”, une forme de deuil d’une vie passée qui ne fait plus de sens. La chenille n’est plus intéressée par les histoires de chenilles quand le papillon pointe le bout du nez par moment. Ce n’est pas drôle à vivre peut-être, mais c’est paradoxalement super positif. C'est la fin de la “dissonance cognitive”, c’est à dire du rejet du message non-duel. C’est une phase finale de deuil, d’acceptation que l'on retrouve dans la description habituelle des 5 étapes du deuil :
1 - Le déni
2 - La colère
3 - La négociation
4 - La dépression (la voilà !)
5 - L’acceptation
En lisant attentivement ta formulation, il semble y avoir un manque de clarté à cet endroit :
Tu écris : “... le personnage reste dans le relatif comme si le personnage ne voulait pas lâcher le personnage ”
Peut-être que le blocage est là. Le personnage restera toujours dans le relatif, il ne va pas soudainement se transporter dans l’absolu. Le personnage - appelons-le “moi” - a tout à fait le droit de vivre relativement et de continuer ainsi jusqu'à sa mort. Ce qui s’éveille n’a rien à voir avec “moi”. JE a toujours été là, toujours absolu, sauf dans une confusion illusoire et temporaire avec “moi”.