Solenn: Ça coince ! Dans quasi tous les témoignages postés sur le Net, par toi ou d'autres, j'entends parler d'avant et d'après l'Éveil, avec tout ce que cela induit en tant que détente, relâchement, lâcher-prise, bien-être, joie de vivre... Je vois qu'ici, rien de tel, seulement des observations... Est-ce grave, docteur ?
Didier: Non, ce n'est pas grave du tout. Mais ne se soucier que des éventuels “effets secondaires”, d’expériences, me semble rater la cible d’une communication utile et honnête, mais révèle aussi que le rêve spatio-temporel se poursuit et que "D’Éveil, il ne reste que sa trace refroidie", comme le disait Stephen Jourdain !
Il est quasi impossible de parler de "Cela que je suis" en mots, concepts et percepts. Il est possible tout au moins d’y retourner “à reculons” en la négation de toute définition spatio-temporelle, de toute identité relative.
Et comme ce mail est aujourd'hui sous le signe de Stephen Jourdain, voilà encore une piste de lui :
« Je regrette de ne pas croire en Dieu, tant j'aimerais remercier quelqu'un pour m'avoir faire naître imparfait, paradoxal, compliqué - normal.
L'éveil, en venant, m'a-t-il transformé en surhomme ? L'éveil ne m'a pas transformé du tout.
Ce serait méconnaître extraordinairement la profondeur, l'envergure, la nature de cette révolution existentielle que de voir en elle un facteur de changement. Si quelque chose change, c'est la trame, pas les motifs. »
Mon petit ajout: Comprends ici que la trame ne change pas vraiment. Elle avait été négligée et d'un coup, elle "apparaît", et cela … change tout. 😉
Des expériences à l’infini ? Pourquoi pas, dans la dimension de l’existence. Mais Éveil (Cela, ce Sujet) n’EXISTE pas, il EST sans aucune capacité d’évolution (temporelle) ni de quantité (spatiale)…