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Conscience n'est pas une quantité

Dominique: Selon l'intensité de la sensation, sa nature ou sa localisation, s'il y a saturation de l'information sensorielle, tout semble perdu. La contraction est telle que la capacité de la conscience semble se réduire en une contraction. Une crispation et/ou une apnée momentanée, donc une limite


C'est vécu comme ça, et à ce jour ce mécanisme m'échappe.


Didier: La “capacité” de Conscience n’est pas une quantité qui pourrait augmenter ou se réduire. Par contre, les objets de Conscience - qui apparaissent en Conscience ou qui sont faits de Conscience - sont eux limités, intenses ou diffus, sous forme de perceptions, de sensations, de pensées, d'émotions, etc.


Visualise que tu te trouves la nuit allongé dans l'herbe sous la voute céleste et qu'une immensité d’étoiles apparaît en cet espace-conscience. Tout d’un coup, survient une envie pressante à laquelle tu réponds en te levant pour te soulager à quelques mètres de là. L'immensité s'est apparemment rétrécie, mais en fait ceci est apparu en ce MEME espace-conscience. Tu te rallonges et ce MEME espace-conscience “reprend" la taille de l’univers…


Dominique: Ne croit-on pas à tort que ce qui est devrait être autrement, et qu'il faudrait rester zen et détendu en toutes circonstances ?


Didier: Qui donc DEVRAIT rester détendu ? Il n’est pas ici question d’une expérience de détente ou de contraction. CELA que l’on est EST la détente, l’accueil inconditionnel (l'argile) et n’a rien à voir avec ce qui se passe au niveau manifesté (le pot). L’argile qui constitue le pot cesse-t-elle d'être argile si le pot vient à casser ?


Dominique: Ceci me fait penser au témoignage troublant de Jeff Foster qui, suite à la maladie neurologique qui l'avait affecté, avait écrit qu'il avait songé plusieurs fois à mettre un terme à sa vie.


Didier: Dans le cas que tu cites, le suicide envisagé offrait une issue possible à une histoire compliquée et douloureuse. Jeff Foster n'est pas passé à l'acte et s'est d'ailleurs remis de cette longue maladie très handicapante. Si par contre il avait mis volontairement fin à ses jours, cela aurait fait une différence au niveau de sa manifestation, mais pas au niveau de CELA que l'on est.


Dominique: A l'inverse, Nisargadatta Maharaj aurait dit que, dans son cas, s'il ne restait pas dans la réalisation du Soi, le cancer ne lui aurait pas laissé la force de se tenir debout.


Didier: S'il y a douleur, la douleur va subsister. Mais la souffrance psychologique autour de la douleur va disparaître, alors le fardeau devient infiniment plus léger.


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