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Je - tu - il "revisité"

Chantal: Chantal serait-elle un objet comme tous les objets? Elle apparaît dans la conscience (un début, une fin) mais n'a pas de statut particulier. Elle est comme une pensée, comme une perception sensorielle. C'est la croyance que je suis Chantal qui lui donne un statut particulier. Tu en dis quoi?


Didier: C’est bien la direction, c’est aussi simple que ça. Ceci dit, cette conclusion ne doit pas générer l’impression de “quelqu’un qui aurait compris”. Il y a Compréhension, c’est impersonnel, et ce n’est ni un attribut ni une expérience de Chantal.


Chantal: Tu dis que c'est impersonnel, mais l'énoncé « Tu es cela »… n'est-il alors pas un peu faux ? Le "tu" perpétuant le concept d'une entité séparée, ne serait-il pas plus exact de dire "Cela est"?


Didier: oui, ce serait plus correct. Sans les pronoms personnels “tu", “nous", “vous", il n’y a pas de “JE" suis Cela. Mais il y a alors une possibilité de dérive qui ferait croire à un “Soi”, une espèce d’abstraction impersonnelle à distance. Garder le “JE” est une concession de language indiquant l’intimité profonde de cette Vie au vécu à la "première personne". Ramana appelait cela - JE-JE.


Ce n’est pas une entité, c’est le principe intime de la Vie qui se goûte directement, et surtout pas à distance d’un IL ou ELLE, ou même d’un Soi impersonnel.

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