Stéphane: Je me suis rendu compte ce matin que ton terme « illustration » n’est pas du tout, comme je le croyais, une métaphore, ni une façon de parler. L’unique métaphore est bien sûr celle du capitaine Haddock et de Hergé, mais la réalité même Est qu’il n’y a qu’un seul et unique « phénomène », un seul 100% qui ne fait rien, absolument absent de tout mais qui, je ne sais comment, s’illustre , le plus simplement du monde … le plus incroyablement du monde !
Ce n’est pas vraiment comme j’ai pu le dire ou le penser que la vie se déroule, ou que le monde apparaît. En fait, c’est juste que c’est l’illustration - terme hyper précis et précieux de cet étrange phénomène - qui en même temps qu’il s’illustre, n’Est pourtant pas…
Didier: oui, Réalité est bien "Non-Manifesté". Il y a une infinité de métaphores dans les textes non duels, mais la découverte est effectivement de réaliser que ce ne sont pas des métaphores mais des descriptions au 1er degré. 😉
En termes scientifiques, l'expression “illustration" est utilisé par Don Hoffman et Bernardo Kastrup : "Ce monde manifesté n’est que le tableau de bord, les voyants et instruments décrivant une Réalité, Elle, non manifestée. C'est un potentiel infini, qui s’illustre (se manifeste) sur des "appareils de mesure" à un point mesuré particulier, donc un angle d’expérience du Tout non-manifesté sur Lui-Même."
Rupert Spira a recours à l'expression “modulation” du non-manifesté, du potentiel infini, qui alors, sans changer de “nature”, sans même se fragmenter, apparaît sous une forme spécifique, manifestée, spatio-temporelle.
Quant à Stephen Jourdain, il en parle de manière plus poétique: "Ce monde manifesté émerge, et n’est fait, que de la dimension de la Supposition".
Les formulations peuvent différer mais le message reste le même.