Sandrine : J'ai découvert avec toi le concept de "Maya", je sens bien cette hypnose collective, cette illusion dans laquelle nous sommes. Nous pouvons en sortir mais aussi être "rattrapés". Ceci étant dit, quelle serait la "motivation" de Maya ? A quelle fin, s'il devait en avoir une, cet exercice incessant de nous maintenir dans cette illusion ? Didier : J’adore parler de Maya ! Et je trouve cela plus drôle d’en parler comme d'une enchanteresse. Mais c’est vrai que cela peut amener à la confusion que c’est une forme de déesse HORS manifestation qui manipule ses petits sujets à sa guise…
En fait, c’est un processus à l’oeuvre, comme le processus de cicatrisation, de digestion ou bien la loi de la gravité terrestre, du magnétisme, etc… C’est un processus totalement impersonnel qui amène une modification de l’histoire, comme tous les autres processus, ou autres lois.
Maya fait donc partie - ou pas - des lois régissant le déroulement d’histoires qui, en sa présence, deviendra extrêmement fragmentée, polarisée entre un sujet très isolé et des objets démarqués, très “là bas”. La disparition progressive de Maya amène des modifications incluant des bouffées de paix, de joie sans cause, de clarté, d’intimité. A sa disparition totale, les autres éléments ou lois de l’histoire sont toujours là avec son alternance de joies et de peines, mais certains aspects générateurs de souffrance n’ont plus le moindre moteur pour se développer.
Maintenant Maya n’a pas de “motivation”.
Quelle serait la motivation de la gravité terrestre ?
C’est une des cartes distribuées pour une forme spécifique d’histoire : glace à la vanille au lieu de glace à la fraise. C’est tout. Pas de hiérarchie.
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