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De la tendresse envers nos bourreaux

Christophe: Je t'ai entendu dire qu'il peut y avoir à la fois des jugements antipathiques pour certaines figures politiques et beaucoup de tendresse envers elles... Ne pousses-tu pas le bouchon un peu trop loin? Si un politique t'envoyait dans un camp de redressement, la tendresse serait-elle toujours là ?


Didier: Le bouchon pourrait être poussé très très très loin, par exemple au sein des camps de concentrations hitlériens. Ceci étant, beaucoup ont découvert alors dans ces situations extrêmes - dans l’impensable, la douleur et la déchéance absolue - que "Cela qui demeure quand il n’y a plus rien est… Paix" ! Certains témoignages parlent d’amour inconditionnel, de plénitude… C'est impossible à comprendre pour le mental, habitué à classer, juger et hiérarchiser ce qui est bien et bon pour "moi".


Ce dont je parle ici n’est pas le résultat d’une quantité, nul besoin de "beaucoup d’Éveil" pour accepter des situations difficiles.


Si sous la torture, on te faisait avouer la réalité d'un Père Noël venant du pôle nord, tu pourrais bien - contextuellement - le dire pour en finir avec la douleur. Mais tu ne pourrais jamais y croire à nouveau, cela resterait toujours clair que le Père Noël n'existe pas, n'est-ce pas? Une "quantité de torture" ne pourrait pas dépasser une “quantité de clarté". Il y aurait seulement l' impossibilité d'un retour en arrière.


Du même ordre, l’absence totale et irrévocable de l’idée d’individualité n’est pas négociable et changeante en fonction des événements, quels qu’ils soient.



« Derrière l'incommensurable souffrance, j'ai vu l'abîme sans fond de la tendresse des mondes ». Christiane Singer

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