Christophe: Francis Lucille rejoint précisément ta proposition de "Fake it until you make it". Ma question est comment vit-on sa vie selon cette perspective ?
Je vois, par exemple, la confrontation avec un "autre" qui favorise cette croyance en la séparation. Que dois-je me dire ici ? Me positionner en tant que Conscience dans laquelle apparaßt ce scénario de confrontation ?
Ou je goûte un thé que j'apprécie et voir qu'il y a appréciation du thé qui apparaßt et non Christophe qui adore ce thé ?
Ou encore je viens de terminer ce travail de peinture de ma chambre et Christophe est trÚs satisfait d'avoir réalisé ce travail, le voir plutÎt sous l'angle: il y apparition d'un sentiment de satisfaction ?....
Pourrais-tu nous donner des exemple concrets pour dézinguer notre vision habituelle ?
Didier: C'est ça, les 3 situations que tu présentes ont bien sûr ce potentiel - en fait toutes les situations mais avec des degrés de difficulté différente...
- La rencontre avec âlâautreâ: noter et rester en cette Ă©vidence que 2 corps, 2 dialogues, 2 endroits supposĂ©s, apparaissent avec le mĂȘme niveau de rĂ©alitĂ©, de hiĂ©rarchie, dĂ©jĂ maintenant, en CELA qui sait. Ce sont TOUS des objets : "JE SUIS, et en mon sein une histoire est contĂ©eâ comme aimait Ă le dire Stephen Jourdain.
- La saveur du thĂ©: on retrouve ici la proposition de âl'attention sensuelle" et non pas seulement "sensorielle". Cette saveur prend toute la place qui est disponible, elle nâa pas de frontiĂšre, elle ne se passe pas Ă lâintĂ©rieur dâun corps, ou dâune tĂȘte, mais en cet espace d'accueil non localisĂ© que JE SUIS.
- La satisfaction du travail bien rĂ©alisĂ©: câest une autre forme de âsaveurâ, de lâordre des pensĂ©es/Ă©motions, mais - de mĂȘme - elle apparaĂźt au mĂȘme âendroitâ, en CELA qui sait la satisfaction, pas en un gugusse Christophe qui nâest quâun personnage, une description, un objet et sĂ»rement pas le Sujet.
Je te laisse dĂ©velopper dâautres possibilitĂ©s, elles sont infinies, mais tu te dĂ©brouilles parfaitement bien tout seul. đ