Pierre: Ces derniers temps, une "non-envie de vivre" est présente dans le monde-Pierre. Ce manque de sens remonte à la petite enfance, l'enfant Pierre ayant d'ailleurs été hospitalisé pour cette raison.
Cette "intensification" de la souffrance est-elle due à une "compréhension" plus profonde du message ? Ou alors, cette souffrance, toujours présente en arrière-plan de manière plus ou moins consciente, est-elle tout simplement en train de faire surface ? Est-ce un signe "avant coureur"?
En ces moments difficiles, ce n'est pas "la recherche pour la recherche" mais "la recherche pour ne plus souffrir"! Et si le monde-Pierre était tout simplement constitué de cette "qualité-dépressive", comme le monde-Haddock comprend son addiction pour l'alcool ?
En t'écrivant, il semble que le seul point de "sortie" serait de voir encore et encore où et comment se passe cet "hypnotisme", afin de ne plus se laisser prendre dans le film qui va continuer de toute manière.
Didier: Cette “qualité particulière”, dépressive depuis l’enfance, ne me semble pas un attribut intrinsèque du monde-Pierre. C’est assez récurent et cohérent, mais c’est - de l'expérience de mes communications à ce sujet - directement lié à ce parfum d’exil, de Paradis perdu, etc…
C’est plus ou moins actif en chaque histoire mais c’est toujours là. C’est toujours la caractéristique principale de la "condition humaine souffrante".
La condition humaine (tout court) comporte tout un “assortiment” de capacités et d’incapacités, de plaisirs et de douleurs, mais justement pas cette souffrance particulière, entièrement générée de par cette impression tenace d’exil de la Maison. Quand cette croyance particulière s’évapore, l’exil imaginaire cesse, et cette nostalgie profonde de la Paix se transforme en joie des apparentes retrouvailles.
Comme tu l’as parfaitement bien exprimé, l'écueil principal reste "l’Eveil DANS LE BUT d'en finir avec la dépression”, le but de cette exploration étant juste … l’exploration !