top of page

Solipsisme

  • Photo du rédacteur: Didier
    Didier
  • 9 mars
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 mars

Julien: Depuis que je m'intéresse à la non-dualité, j'ai le sentiment que certaines personnes qui se croient éveillées pourraient être assimilées à des adeptes du solipsisme. Quelle est la frontière avec cette idée que le monde n'est que perception, qu'il y a peu de différence entre la vie et les rêves, et que ce qui est extérieur n'est finalement qu'en nous ?


Une frontière subtile... À quel moment la non-dualité glisse-t-elle parfois vers le solipsisme ?

Car à partir du moment où le monde extérieur n'est pas séparé de nous-mêmes, il n'y a plus de monde extérieur.


Or ce monde extérieur est bien réel en dehors de nos perceptions. Un véhicule lancé sur nous à 60 km/h peut, par surprise, nous broyer les os, les muscles et le cerveau avant que nos sens n'aient eu le temps de le percevoir.


Ce monde extérieur n'existe-t-il pas réellement en dehors de nous et de nos perceptions ?


Didier: Ton commentaire et ta question sont intéressants, c’est un aspect qui revient souvent dans mes rencontres.


Les termes de ta demande semblent raisonnables, mais présupposent un sujet autonome, localisé, enfermé dans une tête. En cette perspective, il est raisonnable de parler de “monde extérieur” et de réalité extérieure objective, ou substrat objectif. Alors, effectivement, toutes tes observations sont validées.


Maintenant, si nous prenons un autre cadre de référence, une autre grille de lecture, qui ne présuppose pas un individu enfermé dans une tête (que personne n’a jamais pu prouver ni vérifier) alors ce raisonnement matérialiste n’est plus valable.


En l’absence de l’imaginaire de toute séparation, il n’y a que cette manifestation, non fragmentée, faite de ce “matériau” appelé “Conscience”. Ce n’est pas une expérience particulière, juste l’absence de toute idée de séparation, l'arrêt total du processus “Maya”.


Donc, tout est Subjectif - c'est-à-dire de l'ordre du Sujet - fait de ce "sujet-conscience". Mais ce n’est pas un solipsisme, car un angle particulier est toujours la totalité qui se goûte de façon unique, particulière. Il y a donc une infinité de points de vue, de goûts, et pas simplement celui de Julien, ou de Didier 😉.

L'utilisation du contenu de ce site n'est pas soumis au copyright. 😃

bottom of page