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Sortir des sentiers battus

Pierre B : Je comprends que je me trompais quand je pensais comprendre la non-identité avec mon intellect.


Tu m'as conseillé de mettre mon mental à l'épreuve en le confrontant à des points de vue inconfortables, et ainsi tenter de sortir des sentiers battus. Cela ne constitue-t-il pas une recherche ? Que pourrais-tu me conseiller pour le faire ?


Didier : Tout ce qu’on peut dire sur le sujet sera toujours une “description” et ne pourra jamais être une “prescription”, c'est à dire quelque chose qu’il faut absolument faire.


Tout peut potentiellement être “récupéré” et devenir une recherche personnelle, même le conseil anodin de “sortir des sentiers battus" ! Comment une description peut-elle rester dans son domaine descriptif sans dériver ?


Dans ce cas précis, “sortir des sentiers battus” signifie prendre en compte l’information “Didier m’a dit que cela pourrait être inconfortable".


Si les dieux sont avec toi 😉, il ne surviendra pas de “faire” pour détourner l’attention et faire dérailler le processus, car l’information descriptive de Didier “informe” la situation. En la Vie pourra ainsi développer la possibilité d'une direction nouvelle, inexplorée, inattendue. Juste en ne faisant … rien !


Il ne s’agit pas d’activement chercher l’inconfort pour “ton“ progrès. Tu vois bien que ce serait juste une autre manipulation de l’histoire de séparation et que tu ferais fausse route.


Pierre B : La seule conclusion possible serait-elle de laisser la vie danser...?

Didier : Oui en quelque sorte... Mais même cela est un “faire" de trop, un “laisser”. Qui donc pourrait bien laisser la vie danser ? Il te faut comprendre qu'il n’y a personne qui ait besoin de laisser quoi que ce soit danser. La vie danse.


La description de Tony Parsons "there is just This" - est traduit en français par “il n’y a que Cela.” On ne peut pas faire plus simple. Es-tu d'accord que cette formulation des plus épurées n'a rien d'une prescription ? Et au contraire, tout d'une description ?


Pierre B : Mais pourquoi y-a-t-il alors cette impression que "quelque chose" doit rester attentif, sinon les schémas identitaires reviennent subtilement ? 


Didier : Les schémas identitaires ont été forgés par habitude, ni plus ni moins. Sans cette “attention”, la roue de hamster mentale tourne et tournera toujours de la même façon dans le confort du connu et dans la peur de l'inconnu ou du manque.


Perdre une habitude demande au départ de gros efforts et une forme de contrôle dans une durée... Mais avec l'effort et le temps, l'habitude perd de plus en plus de son emprise. Dès qu'elle est perdue, l’impulsion n'est plus là. Donc l’effort qui était là précédemment pour la faire cesser n’existe tout simplement plus.


C’est un “défaire” qui a une fin, pas un faire. C'est un “être attentif’ sans fin, de toute une vie.

Pierre B : Alors, Gratitude à la vie ?


Didier : Ah, ça oui !

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