Catherine : Lorsque le corps souffre intensément, il semble que cette souffrance absorbe toute capacité à ETRE, elle crée comme une "densité" voire une impossibilité de rester juste avec CE QUI EST.
Didier : Tu fais une distinction entre “CE QUI EST” et “perceptions”. Il y aurait une différence entre ces 2 aspects dans les moments agréables et paisibles mais pas du tout ou en tout cas dans une moindre mesure dans les moments de douleur, donc de souffrance intense.
Pourtant il s’agit du même principe, n'est-ce pas ? Y aurait-il une distance entre Essence et Manifestation, subtile d’abord au moindre inconfort, et de plus en plus grande quand l’inconfort augmente ?
Il est possible que cette impression, qui de fait modifie le vécu, ne soit qu’une erreur d’inattention. “CELA QUI EST” serait-il pour toi associé à une forme particulière d’expérience (paisible, joyeuse, plaisante, sans douleur, etc…), et qui disparaîtrait lorsque la douleur arrive ?
ETRE est toujours indépendant de l’information “densité”. Par ailleurs, nul besoin de rester avec “CE QUI EST”, car … on l’est déjà, et toujours ! Donc si cette “reconnaissance" demande un effort ou un contexte pour apparaître, c’est la porte ouverte à sa disparition. D'où cette impression de “perdre” CELA que l’on est vraiment.
Il n’y a aucune distance, aucune condition nécessaire, donc CELA ne peut jamais disparaître ... sauf dans un rêve de séparation.